Publications et Concepts Psychanalyse E. Meublat Psychologue Psychanalyste Paris 10
Quelques publications
- « La jubilation avant la catastrophe: ménadisme et jouissance féminine » Barca! n°7 1996.
- « Un enfant est en danger » Confluents n° 10 1994.
- « La fiction ménadique. les cités grecques, les femmes, un dieu, Dionysos. » Presses Universitaires du Septentrion. 1997 (thèse de l’E.H.E.S.S. 1995)
- « Fille, mère, femme, le signe de la mania » Confluents n° 15 1995.
- « Une clinique du sujet avec les adolescents » Confluents printemps 2004.
- « Equivoque » Bibliothèques Confluents 1997.
- « Résister? Collaborer? » L’Envers n°11 1997.
- « La fiction dionysiaque. Utilitarisme et cité grecque ». L’Envers n° 17 1998.
- « L’univers les dieux les hommes. Vernant raconte les mythes » Horizon n° 22 2000.
- « Les mères en deuil »La petite Girafe n° 18 2003.
- « Le jeu de Loi » Terre du CIEN n°12 2003.
- « Instant de voir/ instant de dire » intervention soirée de L’Envers de Paris 2000.
- « Nouage » La Cause Freudienne n° 39 1998.
- « Ruptures. Mise en acte d’un impossible à dire ». Intervention Journée d’étude Association Métabole 2003. à paraître.
- « Bacchante: un dire sur la jouissance. Jouissance féminine et cité grecque « D.E.A Psychanalyse Paris 8 1997
- « Quand les mots manquent/ Etre là » BUC Avril 2010
- « Chemin faisant » Intervention Journée d’étude Association Métabole 2013. à paraître.
Quelques concepts
Extraits (à paraître)
Quand on arrive pour rencontrer un psy, c’est souvent parce qu’on ne va pas bien, mais aussi parce que quelqu’un de l’entourage a conseillé et que l’on ne sait plus très bien quoi faire de soi.
Problèmes de couple, d’argent, de famille, de bébé, de travail, d’amour, de séparation, de rencontres, de violence, de manger, de ne pas manger, de baiser, de ne pas baiser, parfois problèmes de rien du tout justement, de ce qui ne peut se dire, de ce manque d’appétit général, sexuel, alimentaire, culturel, de ce manque d’appétence pour la vie…
…La demande n’opère guère d’abord que de la plainte d’un qui souffre et qui ne sait pas, c’est par ce premier temps que doit s’opérer l’accueil. C’est d’abord d’un savoir à déconstruire, d’une illusion et une croyance à faire chuter, auquel il faudra s’atteler; « déranger la défense » n’est pas une mince affaire, c’est aussi ce que nous appelons « le sujet croit à son symptôme et il y tient ».
Orienter celui qui vient, pour qu’enfin peut-être les écorces de ce savoir tombent une à une, et que l’être fasse son entrée. Oui (re)trouver son propre nom, tel est sans doute l’enjeu de ce qui s’engage là sur la voie des coordonnées inconscientes de l’être. Cela ne se sait pas d’abord, cela se saura, s’éprouvera, s’entendra parfois dans une séance, dans un witz, dans un rêve, dans un mot sur le pas de la porte….
…Pour que cette plainte devienne parole et pour qu’elle s’entende, qu’elle fasse retour sur le sujet, il y faut un transfert, un sujet supposé savoir, un autre à qui parler et qui ne se la joue pas, qui n’en rajoute pas ; c’est la condition d’une entrée possible. Mais cela ne vaudra pas pour tous pareil parce que chaque-un est singulier. Chaque sujet est construit dans sa propre logique inconsciente, entre signifiant et objet, pas de cause première, pas d’origine….
…L’inconscient n’est pas un sac que l’on vide, et puis un jour il est vidé, et tout est bien, l’inconscient a structure de langage et se fait consistant en même temps qu’il se parle. C’est pourquoi c’est le parlêtre qui y met sa peau. C’est sa part coûteuse, celle qui coûte au sujet, qui croyait trouver un autre bienveillant porteur des solutions ; c’est le retour de signification sur sa propre responsabilité d’être-au-monde; ce n’est un cadeau pour personne….
…La psychanalyse est un art du détail, de l’infime, du battement. Tours et détours, butées du jenesaispas , répétitions, radotages, ratiocinations, ritournelles, pensées obsédantes, cris, pleurs, soupirs, tout est fait pour tenter de dire du corps sans cesse, de dire à l’autre, à un autre ce qui sans cesse est si difficile à dire….
…Il y faudra des heures et/ou des années de bavardage parfois, de tourner et retourner, passer et repasser par les mêmes lieux, se tromper, faire un bout de vérité, entrapercevoir l’objet-cause, aimer, haïr, pleurer… c’est l’itération nouée à l’erreur et à l’errance développée par Lacan dans « les non dupes errent ». Cette « ascension » mérite le détour mais on n’en sort pas indemne..
Certains voudront une solution ready-made et alors se détourneront. Le chemin parcouru ne sera sans doute pas vain. On peut aussi commencer par là…
…Le dire d’une psychanalyse est d’une certaine façon effort de poésie, d’où que l’on soit, d’où que l’on vienne. Une opération de déplacement, de déchiffrage pour soi, à l’heure où ça ne va pas. Elle ne promet pas le bonheur. Elle est à l’aune de ce chacun en fera, à sa mesure. Singulièrement.
La cause psychiquedont se soucie la psychanalyse n’est pas superposable, identifiable à une quelconque quête de l’origine historique ou traumatique. Si quelque chose fonde l’être, c’est plutôt une sorte de mise en mouvement d’une clarté/obscurité subjective face au voilement de l’objet du désir, dans sa dimension fantasmatique….
…Celui qui vient, quel que soit son rang, sa classe, son niveau intellectuel, son âge, peut en produire du savoir, et en trouver une vérité pour lui, mais aussi peut-être pour le monde…
…Les débordements, les coupures, les raccourcis, les ratages, telles sont nos boussoles. Le gai savoir, comme on le dit parfois, est plutôt fait d’envolées et d’obliques, de surprises et d’invention, c’est bien pourquoi qui passe par une psychanalyse aura, après avoir tourné et retourné autour d’un point aveugle, un certain sentiment d’étrangeté.Je est un autre
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